J’ai lu dernièrement dans un livre d’Hubert Reeves, chronique des atomes et des galaxies, que l’astronomie moderne avaient découvert en 1956 que le soleil et les étoiles nous inondaient de neutrimos  en permanence qui traversent notre corps sans que nous en ayons conscience, ces particules étant très discrètes.

Je me souviens des paroles de Platon qui parlait de ces énergies incolores, intangibles, indolores, silencieuses, qui ne peuvent ni être vues, ni être touchées mais qui peuvent être perçues par le soi qui se tient au gouvernail.

Alors je me prends à rêver du jour où la science découvrira ce que les anciens savaient : à savoir que nous recevons des énergies des étoiles, du soleil et des différentes planètes au moment de notre naissance et tout au long de notre vie.

Si tout est énergie, nous sommes aussi une énergie en interaction avec l’univers et les autres énergies que sont les autres êtres vivants.  Nous sommes comme toutes les énergies à la recherche d’un équilibre.  Nous n’avons pas toujours conscience des conséquences de nos actions, de nos paroles et j’irai plus loin, des énergies que nous émettons à notre insu au travers des non dit.

Nous sommes comme tous les éléments de l’univers à la recherche de notre équilibre.

Notre plus grand cadeau est que nous pensons.  Notre plus grand problème aussi. Parce que nous raisonnons souvent trop et mal et souvent à l’envers.

Notre déséquilibre nous en percevons les effets de surface au mieux, nous ne le voyons pas au pire.

J’en reviens à ma chimie. Tout le monde a entendu parler des radicaux libres.

Ce sont des atomes instables qui ont absolument besoin de se fixer. Il leur est impossible de vivre longtemps isoles alors ils se fixent coûte que coûte quitte à faire des dégâts autour d’eux.

Ils se fixent parce que seuls ils sont en déséquilibres sans se rendre compte qu’ils déséquilibrent les éléments qu’ils investissent.

Nous avons parfois tendance à jouer les radicaux libres surtout quand nous n’avons pas conscience de nos déséquilibres.

Notre tendance est de chercher notre l’équilibre à l’extérieur de nous et quand nous n’y arrivons pas c’est soit de la faute de l’autre, soit la vie qui nous en veut et qu’on est né sous une mauvaise étoile.

On prend les choses à l’envers. On est tous né sous l’étoile qui était la meilleure pour nous mais nous ne le savons pas.

L’astrologie que j’étudie et que j’enseigne est l’astrologie Karmique. Elle se base sur la loi de la relation de cause à effet. Cette loi est censée nous permettre de mieux nous connaître en considérant l’autre comme un miroir. Disons pour simplifier que nous sommes sur terre pour nous approcher de l’équilibre, que les autres, que les évènements sont  là pour nous montrer ce que nous avons à rééquilibrer en nous. Les autres ne sont que des acteurs qui nous donnent la réplique prévue par notre scénario. Bon comme tout est en inter action nous sommes aussi un acteur qui donne la réplique au scénario des autres. Si je change de scénario je trouverai d’autres acteurs sauf si certains on fait le même changement que moi. Si je ne suis pas sincère dans ma réaction, que je laisse l’autre se fourvoyer dans quelque chose qui me dérange pour ne pas le blesser ou lui faire du mal, en me disant cela s’arrangera, cela empirera au contraire et j’en serai responsable. Je n’aurai pas en plus aidé l’autre dans son évolution. Qui a dit l’enfer est pavé de bonnes intentions ?

J’émets une énergie  qui en attire une autre. Si j’émettais une autre énergie j’attirerai autre chose. Si je prend conscience que l’énergie que j’émets m’entraîne toujours vers les mêmes impasses  ce n’est ni la faute des autres, ni la faute à pas de chance, c’est mathématique tout simplement ou chimique pour rester dans ma comparaison première.

Une énergie de victime attire le bourreau, c’est un peu une caricature, mais bon c’est quand même un peu cela.

On a tous passé une grande partie de notre vie à rechercher notre équilibre à l’extérieur de nous.

L’humanité évolue vite actuellement. Pendant des années la béquille boulot, famille, argent, possession, représentation sociale ont fonctionné tant bien que mal. C’était parfois douloureux mais on ne se posait pas tant de questions et on vivait grâce à ces compensations. Aujourd’hui tout vole en éclat, couple, boulot situation sociale tout peut être remis en question d’un jour à l’autre même au niveau des sociétés parce que nous devons aller plus loin.

Nous nous retrouvons souvent face à nous même, obligé de grandir pour la plupart en dehors de la reconnaissance des autres et de la reconnaissance sociale, pour retrouver l’authenticité de notre moi profond que souvent nous avons oublié à force de faire des efforts pour que l’on nous aime ou pour que l’on nous voit tout simplement.

Ce moi profond, ces déséquilibres comment en prendre conscience ? Il y a diverses façons.

En observant tout simplement notre vie, les personnes que nous attirons à nous. Cela demande beaucoup de courage et d’humilité. Cela demande de quitter le réflexe : c’est la faute de l’autre et d’accepter de se regarder en face dans le miroir qu’est l’autre sans complaisance mais aussi sans sévérité excessive. On peut utiliser aussi des aides qui n’excluent pas le fait d’observer et de comprendre ce que l’on vit  mais qui aide à être un observateur conscient parce que l’on prend connaissance de la façon dont on est fabriqué, de ses faiblesses, de ses forces, de son moi profond, de son but de vie. Les événements entrent dans une logique à laquelle on est plus vigilant.

L’astrologie permet de connaître les énergies qui nous composent et de comprendre pourquoi nous attirons tel type de personne, pourquoi nous vivons tel type d’événements. La nature a horreur du vide. Chaque manque d’énergie chez nous attire un trop plein d’énergie  chez l’autre et vice versa. L’énergie étant tout le temps en mouvement, il y a des moments où l’énergie de l’autre va nous gêner parce qu’elle prend une place que nous voudrions pour nous.

C’est souvent dans ces moments là que nous prenons conscience de la place que nous avons laissée à l’autre et que nous l’accusons de l’avoir prise.