L’astrologie pendant la période chrétienne connait une situation ambigüe. Elle sera mise au ban de la société lors du concile de Tolède en l’an 447 mais sera pratiquée à la cour et continuera à être étudiée par des érudits, même religieux. Albert le Grand maître de Thomas d’ Aquin est l’auteur d’un traité d’astrologie. Les premiers chrétiens croyaient en la réincarnation avant son rejet par l’église en 537.Charles V fonda à Paris un collège d’astrologue. Louis XI consultait les siens à tout propos. Catherine de Médicis rencontra Nostradamus et eu parmi ses astrologues personnels Côme Ruggieri. Louis XIII fut surnommé le juste parce qu’il était né sous le signe de la Balance. Charles IV du saint empire, Charles Quint préconisaient, comme beaucoup de personnalités éminentes de cette époque l’enseignement de cette science.
A Rome elle fut à l’honneur sous les papes Sixte IV, Jules II, Léon X et Paul III.
A la renaissance, la découverte de l’héliocentrisme du système solaire (principe imaginé et défendu par les astronomes/astrologues de l’époque) jette un doute sur l’anthropocentrisme de l’astrologie.
Pic de la Mirandole l’a largement condamnée alors que les astronomes Galilée et Kepler qui pratiquait l’astrologie, Cassini premier directeur de l’observatoire de Paris soutiennent cette pratique.
En France sous la pression des jésuites, Colbert la raye des disciplines académiques et en interdit l’enseignement en faculté en 1666.
Le poste d’astrologue royal est supprimé à cette époque. Un essai de justification judiciaire (1696) ne sera jamais publié.
Astrologie et médecine au moyen âge
Au XIV ième siècle L’astrologie tiens une place importante en médecine. Le célèbre médecin Guy de Chauliac explique la grande peste noire de 1348 par la position des astres. Les astrologues anciens ont créé le zodiaque, divisé en douze parties égales les signes qui correspondent aux douze mois de l’année. On considère l’homme comme un petit monde où toutes les parties de l’univers auraient leur analogue. L’homme est divisé douze parties, chaque partie étant gouvernée par le signe du zodiaque correspondant.
Le Bélier pour la tête.
Le Taureau pour le cou.
Les Gémeaux pour les épaules, les bras et les mains.
Le Cancer pour la poitrine.
Le Lion pour l’estomac.
La vierge pour le ventre.
La Balance pour le petit ventre et les fesses.
Le Scorpion pour les parties honteuses et le fondement.
Le Sagittaire pour les cuisses.
Le Capricorne pour les genoux.
Le Verseau pour les jambes.
Les Poissons pour les pieds.
Cette observation des signes va permettre de prendre des décisions pour les saignées et les purgations.
Pour mieux comprendre les humeurs on se sert de la nature de l’élément où se trouve le signe :
Feu : Bélier, Lion, Sagittaire.
Air : Gémeaux, Balance, Verseau.
Eau : Cancer, Scorpion, Poisson.
Terre : Taureau, Vierge, Capricorne.
On imagine l’importance du médecin astrologue au moyen âge que l’enseignement universitaire favorisa largement. On retrouve dans l’enseignement astrologie et astronomie comme deux disciplines étroitement conjointes.
Si on n’a pas de précision sur l’enseignement universitaire de l’astrologie donné à cette époque, on connait les livres qui y étaient étudiés.
La sphère de Sacrobosco pour l’enseignement de la cosmologie, le Célèbre Almageste de Ptolémée, le traité d’Astrolabe, Les tables de Tolède et Théorica planétarum Gérardi.
L’enseignement se faisait dans un premier temps en faculté des arts puis à un niveau supérieur en faculté de médecine. On trouvait cet enseignement uniquement dans les grandes universités comme Paris.
Les soins aux malades étaient assurés par le clergé. Durant le moyen âge les monastères et les couvents se sont occupées des activités thérapeutiques, scientifiques et culturelles. Les moines enseignaient, écrivaient des livres, recopiaient des manuscrits, cultivaient des fleurs et des plantes médicinales, partaient dans les champs et les montagnes pour la cueillette.
Les remèdes à base de plantes ont servi avec succès à guérir la population.
Au cours du XII ième siècle, l’église a interdit l’étude et l’exercice de la médecine dans les couvents.
Les moines médecins partirent et se sont établis médecins, marchands et préparateurs de médicaments.
Au XIII ième siècle apparaissent en Europe les premières boutiques d’apothicaires.
Saint Louis leur donne en 1258 un statut pour la préparation et la vente des médicaments.